Introduction :
Dans notre premier rapport sur « le gouvernement d’unité nationale et les perspectives de paix », nous avons analysé une étape importante lors de laquelle les combats internes entre les deux groupes principaux, le Hamas et le Fatah, avaient atteint des sommets et causé la mort de nombreuses victimes, y compris des civils, des deux côtés. Ce premier rapport couvrait la période du 1 septembre 2006 au 30 décembre 2006, pendant laquelle l’équipe de l’Unité de Surveillance a étudié et analysé les trois grands journaux : Al Qods, Al Ayyam et Al-Hayat Al Jadidah pendant trois mois, de même que la télévision palestinienne.
Ce rapport-ci intitulé « L’Accord de La Mecque et le gouvernement d’unité nationale », couvre la période de janvier au 31 mars 2007, pendant laquelle les développements nationaux et politiques furent la continuation du dernier trimestre de l’an passé. Cette période fut très grave, avec la poursuite des combats internes, des victimes et des effusions de sang pendant les deux premières semaines de cette année, suivis de développements politiques qui ont mené à un accord dit Accord de La Mecque suivi de la formation du gouvernement d’unité nationale.
Le rapport étudie et analyse les rapports des trois mêmes journaux, de la télévision palestinienne (PBC) par rapport à l’accord et au gouvernement d’union. Nous étions particulièrement intéressés par ces positions étant donné que la formation d’un nouveau gouvernement était une nécessité pour les Palestiniens et une exigence internationale accompagnée de conditions politiques qu’il fallait remplir afin que le siège politique et financier des Palestiniens soit levé.
Ce travail de surveillance n’a pas été facile à cause de l’intensité et de l’ampleur des événements au niveau interne et des positions officielles des différents Etats au niveau externe.
Lutte interne
La première semaine de cette année, au moment où l’Unité de Surveillance commençait son travail, a vu un tournant violent dans l’affrontement entre le Hamas et le Fatah. La presse, la radio et la télévision n’étaient pas éloignés de ces événements et de leur impact, contribuant au discours extrémiste des politiques et des médias qui se reflétait sur le terrain par plus de vengeance, d’assassinats et d’attaques. Les deux rivaux ont utilisé tous les outils utilisables dans ce conflit, dont les canaux de télévision mentionnés ci-dessus, les porte-parole et la plupart des hauts responsables politiques.
L’escalade médiatique et politique est une continuation de la période précédente, qui avait vu l’escalade sur le terrain, à laquelle les trois grands journaux consacraient une large place dans leur couverture des événements. Ils adoptèrent une politique quasi unanime de transmission des informations sur les événements et sur le terrain, sans traiter les problèmes de fond liés à ces événements. Les informations et les rapports ont continué à produire une couverture qui présentait les victimes comme de simples chiffres et à qui manquait l’analyse et l’information dont les citoyens ont besoin. Même l’aspect humanitaire manquait à cette couverture médiatique, de même que le sérieux impact de la lutte interne sur la vie des individus, des groupes et de la nation toute entière.
Dans la plupart des cas, les journaux ont couvert le nombre des victimes et étaient très intéressés par l’affiliation politique et organisationnelle d’un parti plutôt que l’autre. Ils soulignaient aussi l’affiliation politique et organisationnelle des parties impliqués dans les attaques et les tueries, mais négligeaient l’identité de l’autre partie, coupable des mêmes actes, en la disant « inconnue ».
Voir le rapport complet en anglais sur le site de Miftah :http://www.miftah.org/Display.cfm?DocId=15507&CategoryId=31